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COMMUNIQUE DE PRESSE Mercosur : l'Europe attise la colère des betteraviers

4 septembre 2025 – Le 3 septembre, la Commission européenne a approuvé l'accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Cette décision fait suite au premier affront infligé aux agriculteurs européens le 6 décembre 2024, lorsque la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’est rendue en Uruguay pour signer l’intention de conclure un accord final. La Commission souhaite désormais soumettre cet accord au Conseil et au Parlement pour ratification. Pire encore : elle propose de scinder le texte pour accélérer son approbation.


Concrètement, cet accord aura des conséquences lourdes pour le secteur de la betterave sucrière (et pour la production d’éthanol à partir du sucre) :

  1. L’importation de 190 000 tonnes de sucre exemptées de droits de douane, soit presque l’équivalent de la production de l’usine sucrière Iscal Sugar de Fontenoy (près de Tournai).

  2. L’importation de 8,2 millions d’hectolitres d’éthanol, soit l’équivalent de la production française d’éthanol de betterave.


Ces volumes sont présentés par la Commission comme marginaux par rapport à la production européenne de sucre. Mais chaque kilo importé est un kilo qui ne sera plus produit par les planteurs européens et belges. Et si l’on additionne l’impact d’autres accords commerciaux en cours ou à venir, une chose devient claire : les planteurs de betteraves servent de monnaie d’échange dans les négociations commerciales de l’Union.


Les négociations avec les pays du Mercosur ont débuté au siècle dernier, à une époque où la politique agricole et environnementale européenne était encore loin du niveau actuel — marqué notamment par le Green Deal et des réglementations toujours plus strictes sur les produits phytosanitaires et les engrais.


Cet accord ne contient aucune clause miroir. La Commission a donc délibérément choisi d’autoriser l’importation de produits issus de la canne à sucre, cultivée avec de nombreux produits phytosanitaires interdits en Europe. Pour les betteraviers européens, c’est inacceptable.


Hendrik Vandamme, président de la CBB, déclare : « La politique commerciale menée par la Commission européenne ces dernières années — et tout particulièrement ces dernières semaines — est destructrice pour notre agriculture. Comment peut-elle demander aux agriculteurs de changer leurs pratiques pour une Europe plus verte, tout en laissant la porte grande ouverte à l’importation de produits qui ne respectent pas nos normes ?Au nom de tous les planteurs belges de betteraves, j’en appelle solennellement à tous les gouvernements et parlements de notre pays, ainsi qu’aux membres du Parlement européen, pour qu’ils mettent fin à cet accord par tous les moyens possibles. »


À propos de la CBB

La Confédération des Betteraviers Belges (CBB) défend depuis plus de 90 ans les intérêts des planteurs de betteraves sucrières en Belgique. Organisation professionnelle représentative, elle entretient des liens étroits avec les agriculteurs, les sucreries, les instituts de recherche et les autorités. La CBB suit de près les dossiers techniques et politiques, et milite pour une culture de la betterave durable tournée vers l’avenir.

Active dans les deux régions du pays, la CBB fédère quatre organisations régionales de planteurs. Elle publie également « Le Betteravier », un magazine dédié à l’actualité du secteur, aux innovations techniques et aux évolutions réglementaires.


Contact presse :

Hendrik Vandamme, président de la CBB : 0476 41 51 58Isabelle Roelandts, responsable communication : isabelle.roelandts@cbb.be – 0486 77 55 26

 

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